lundi 30 juillet 2012

Référendum sur la destitution du président

Hier avait lieu le référendum qui devait ou non confirmer la destitution du président Traian Basescu.


Pour que le référendum soit valide, il fallait que 50% des électeurs inscrits de déplacent. A 00h30, le Bureau Electoral Central annonçait qu'à 23h00 (fermeture des bureaux de vote), la participation n'était que de 45,92%, insuffisante pour valider la destitution du président suspendu. L'USL, coalition au pouvoir, prétend elle que la participation a dépassé les 50% soutenue en cela par la chaîne Antena 3.


Les sondages effectués à la sortie des urnes donnaient le OUI vainqueur entre 84 et 86%.


La participation a été de 51% en milieu rural, 42% en milieu urbain, 40% à Bucarest.


Selon toute vraisemblance, Traian Basescu devrait, pour la seconde fois, retrouver son palais de Cotroceni. Mais quel avenir pour la vie politique roumaine? Victor Ponta, Premier Ministre et co-instigateur de la procédure de destitution, avait annoncé qu'il resterait en place si le Président suspendu retrouvait ses fonctions. Crin Antonescu, Président par intérim, avait lui déclaré qu'il se retirerait de la vie politique.

Sources: hotnews.ro

samedi 28 juillet 2012

La Roumanie aux JO d'été

La première participation de la Roumanie aux JO d'été remonte à 1900 (Paris) quand Gheorghe Plagino a participé à la compétition de tir. Il s'est classé 13éme sur 31 participants.


La Roumanie a décroché sa première médaille aux JO de 1924 (Paris). Elle finit 3éme lors de la compétition de rugby, derrière la France et les Etats-Unis. 


La Roumanie a participé à 20 des 27 Olympiades d'été. Sa dernière absence remonte à 1948. Contrairement à la plupart des ex-pays communistes, elle n'avait pas boycotté les JO de Los Angeles, se classant même deuxième derrière les Etats - Unis par le nombre de médailles d'or obtenues.


Jusqu'à ce jour, 2.301 sportifs roumains ont participé aux JO d'été: 663 femmes et 1.368 hommes.


La Roumanie a remporté 292 médailles dont 69 en gymnastique, 37 en canotage, 34 en athlétisme, en canoë - kayak et en lutte. Elle se place à la 15éme place mondiale et à la 10éme européenne.


Nadia Comaneci a obtenu le premier 10 de l'histoire de la gymnastique mondiale aux JO de Montréal (1976) Le système d'affichage ne pouvant afficher le 10, le score de la gymnaste a été initialement indiqué à 1.00.


Constantina Dita est la gagnante la plus âgée d'un marathon olympique. A 38 ans, aux JO de Pékin elle a établi un nouveau record mondial en 2 heures 26 minutes et 44 secondes.


Aux Jeux de Sydney en 2000, le podium de gymnastique féminine était entièrement roumain: Andreea Raducan, Simona Amanar et Maria Olaru.


Sur les 292 médailles remportées depuis 1900, 86 sont en or, 89 en argent et 117 en bronze.


Cette année, la Roumanie est représentée par 104 sportifs dans 15 disciplines. Le porte - drapeau lors de la cérémonie d'ouverture était le tennisman Horia Tecau (classé 11éme à l'ATP).










Petit clin d'oeil aux cousins moldaves


Sources: hotnews.ro, TVR, Digi Sport




mardi 24 juillet 2012

Un autre grand club de la capitale roumaine: Rapid Bucureşti



Le Rapid Bucarest (FC Rapid Bucureşti) a été fondé en 1923 par des ouvriers des ateliers des chemins de fer roumains, basés à Griviţa. Il porte tout d'abord le nom d'Association culturelle et sportive CFR. Le club intègre l'élite du football roumain de l'entre deux guerre en 1931.


S'il remporte sa première coupe de Roumanie en 1935, il devra attendre 1967 pour remporter le premier de ces 3 titres de champion de Roumanie. 

Au cours de son histoire le club changera de nom à plusieurs reprises: CFR Bucureşti (1923-1937, 1945-1950), Locomotiva Bucureşti (1950-1958) et Rapid Bucureşti (1937-1945 et depuis 1958).


Même si son palmarès est moins impressionnant que celui de ses deux éternels rivaux, le Rapid compte parmi les meilleurs clubs du pays.



Palmarès:
*   3 Championnat de Roumanie;
* 13 Coupes de Roumanie;
*   4 Supercoupe de Roumanie;
*   2 Coupes Balkaniques.









Le club dont l'actionnaire majoritaire est George Copos (homme d'affaires et politicien roumain) est présidé par Constantin Zotta. L'entraîneur actuel est Ioan Ovidiu Sabău, ancien joueur du club.

A domicile, les rapidistes évoluent en bordeaux (d'où leur surnom de "aigles bordeaux", vulturii vişinii) et en blanc à l'extérieur.

Leurs autres surnoms sont Feroviarii, Giuleştenii (du nom de leur stade Giuleşti - Valentin Stănescu) et d'autres moins glorieux donnés par leurs adversaires bucarestois.


Le stade du Rapid, Giuleşti - Valentin Stănescu


Finaliste de la coupe de Roumanie 2012 et 4éme du dernier championnat, le Rapid participe à l'Europa League.
Il se déplace ce mercredi en Finlande pour y rencontrer Mypa en match retour du 2éme tour préliminaire de l'Europa League. Les "aigles" ont remporté le match aller sur le score de 3 - 1.

Au tour prochain, ils affronteront un autre type de club, les néerlandais d'Heerenveen.

La reprise du championnat a été ardue pour les hommes de Sabău. Ils recevaient le FC Vaslui, vice-champion de Roumanie. Menés au score à deux reprises, ils ont du leur salut à Pancu (45éme) et Teixeira (84éme).


                                                 Rapid - FC Vaslui (22/07/2012)



Site du club: http://www.fcrapid.ro/


Liga 1 Bergenbier: reprise

Ce week-end avait lieu la 1ére journée de la saison 2012 - 2013 de Liga 1. Cette journée était étalée du vendredi 20 au lundi 23.


Les cinq premiers de la saison dernière n'ont pas brillé. Le champion sortant, CFR Cluj a concédé le nul à domicile 1-1, face à Gaz Metan Medias, après avoir été mené au score.
Le Dinamo Bucarest, vainqueur de la SuperCoupe de Roumanie, l'a remporté à Turnu Severin mais sans éclat. Rapid Bucarest et FC Vaslui se sont neutralisés 2-2 après que le FC Vaslui ait mené au score à deux reprises.
Enfin, le Steaua Bucarest a battu Concordia Chiajna par le plus petit des scores grâce à un but de Rusescu à la 49éme. Ce score a mis le patron du Steaua, Gigi Becali, dans une colère dont il a le secret, le poussant à dire que si le club ne gagnait le championnat, il s'en retirerait.


Parmi les clubs promus cette saison, on attendait l'équipe présidée par Gheorghe Hagi, Viitorul Constanta. Après avoir été menés au score par deux fois, ils ont réussi à obtenir le match nul 2-2 à domicile face à Brasov.


Pandurii Târgu Jiu 6 - 2 Universitatea Cluj
Turnu Severin 1 - 2 Dinamo Bucureşti
Petrolul Ploieşti 5 - 0 Ceahlăul Piatra
CFR Cluj 1 - 1 Gaz Metan Mediaş
CSMS Iaşi 1 - 2 Oţelul Galaţi
Gloria Bistriţa 1 - 2 Astra Ploieşti
Rapid Bucureşti 2 - 2 FC Vaslui
Viitorul Constanţa 2 - 2 FC Braşov
Steaua Bucureşti 1 - 0 Concordia Chiajna

mercredi 18 juillet 2012

La Roumanie aux JO de Londres 2012

Toujours auréolée des exploits d'une jeune gymnaste de 14 ans nommé Nadia Comaneci, la Roumanie envoie à Londres 104 athlètes répartis dans 15 disciplines: athlétisme, boxe, canoë – kayak, canotage, cyclisme, escrime, gymnastique, haltérophilie, judo, lutte, natation, tennis, tennis de table, tir et water – polo.


Le porte - drapeau sera le tennisman Horia Tecău.


Le tennisman Horia Tecau, porte-drapeau de la délégation roumaine
L'équipe de Roumanie de water-polo




dimanche 15 juillet 2012

Liga 1 Biergenbier: bientôt la reprise

Hier soir avait lieu la Supercoupe de Roumanie (Supercupa României) qui opposait CFR Cluj (Champion 2012) au Dinamo Bucarest (Vainqueur de la coupe de Roumanie). Après le temps réglementaire et les prolongations, les deux équipes étaient à égalité 2 à 2. Les tirs au but devaient donner la victoire au Dinamo qui remportait ainsi sa seconde Supercoupe de Roumanie.

Pour les CFRistes et les Dinamistes, les choses sérieuses reprennent le week-end prochain avec la reprise du championnat. Les "Hongrois" du CFR Cluj tenteront de conserver leur titre et de son côté, le Steaua Bucarest (club le plus titré de Roumanie) essaiera de remporter un titre qui lui échappe depuis 2006. Mais il faudra également compter sur le Dinamo et le Rapid, autres clubs de Bucarest, ainsi que sur le FC Vaslui ou encore Oţelul Galaţi à moins que la surprise ne vienne du Viitorul Constanţa, un des quatre promus et présidé par Gheorghe Hagi, la star du football roumain.





Les clubs de l'élite roumaine pour la saison 2012-2013
 
(entre parenthèses le nombre de titres de champion remportés) 

Astra Ploieşti

Gaz Metan Mediaş

Ceahlăul Piatra Neamţ

Gloria Bistriţa

CFR Cluj (3) + Ligue des Champions

Oţelul Galaţi (1)

Concordia Chiajna

Pandurii Târgu Jiu

CS Turnu Severin

Petrolul Ploieşti (3)

CSMS Iaşi

Rapid Bucureşti (3) + Europa League

Dinamo Bucureşti (18) + Europa League

Steaua Bucureşti (23) + Europa League

FC Braşov

Universitatea Cluj

FC Vaslui + Ligue des Champions

Viitorul Constanţa


La 1ére journée de la saison 2012/2013 est la suivante:
20.07.2012
CS PANDURII TG. JIU – FC “U” CLUJ
CS GAZ METAN SEVERIN – FC DINAMO 1948

21.07.2012
FC PETROLUL – FC CEAHLAUL P. NEAMT
FC CFR 1907 CLUJ – CS GAZ METAN MEDIAS

22.07.2012
CSMS IASI – FC OTELUL GALATI
CF GLORIA 1922 BISTRITA – FC ASTRA
FC RAPID – SC VASLUI

23.07.2012
FC VIITORUL CONSTANTA – FC BRASOV
FC STEAUA – CS CONCORDIA CHIAJNA
   


vendredi 13 juillet 2012

A la découverte de la musique roumaine, pour tous les goûts

Il y a quelques semaines, je vous présentais deux artistes roumains: DeSanto et le groupe rock PhenomenOn.


Aujourd'hui, je vais vous faire voyager dans l'univers musical roumain au travers des vidéos, à la découverte d'autres artistes.

                                           Connect-R: "Vara nu dorm" (L'été, je ne dors pas)

                                                               Voltaj: "Da vina pe"

                                                            CRBL feat.Helen: "K Boom"

                                                                      ROA: "D-aia"

                                                                Alex Mica: "Dalinda"

Tara: "Missing you"

Alexandra Stan feat. Carlprit: "1.000.000"

Holograf: "Cât de departe"


VUNK feat.Antonia: 'Pleaca"


Anya: "Fool me"


Deepside Deejays: "Never be alone"


Deepside Deejays: "Stay with me tonight"


Edward Maya: "This is my life"

David DeeJay feat. Dony: "Temptation"


Alex Velea: "Minim doi"

Alexandra Stan: "Lemonade"

Tom Boxer feat.Antonia: "Morena my love"

Antonia: "Marionette"

Maximilian feat MefX: "Sophie"

Guess Who feat.Spike: "Tu (O sa te duci dracu)"

Deliric 1 feat Doc: "Linii de tramvai"

Taxi: "Cele doua cuvinte" (Les deux mots)

Taxi feat. R&D: "NonStop"


Fresh Kid feat Boier Bibescu: "N-ai scoala e nasol"


mardi 10 juillet 2012

Situation politique en Roumanie



Comme prévu, le président Băsescu a quitté le Palais de Cotroceni aujourd'hui, cédant la place au président par intérim, Crin Antonescu.

Pendant ce temps, la Cour Constitutionnelle (CCR) a valide la mise en place du référendum. Toutefois, les juges précisent que pour être valable la destitution du Président Băsescu devra être validée par 50% des votants plus 1.
Traian Băsescu, le Président démis
Crin Antonescu, le Président par intérim
Victor Ponta, le Premier Ministre

lundi 9 juillet 2012

Climat en Roumanie

La position de la Roumanie lui confère un climat continental, notamment en Valachie (sud) et en Moldavie (nord), et dans une moindre mesure en Transylvanie (ouest), où le climat est plus modéré.
Des hivers longs et parfois sévères (de décembre au début mars), des étés chauds (juin à début septembre), et un automne prolongé (septembre à novembre) sont les saisons principales, avec une transition rapide entre le printemps et l'été.

À Bucarest, la température minimale en janvier est généralement de -5 °C, et la température maximale en juillet est de 38 °C.
(source: Wikipédia)
Températures ce matin à 8 heures (heure locale)
Source: Administration Nationale de Météorologie.

Destitution du président de la République



Suite à la destitution du président Traian Băsescu par le Parlement, le référendum qui doit avaliser ou non ce choix aura lieu le 29 juillet prochain.

Le Président par intérim, Crin Antonescu et le gouvernement Ponta s'occupent à mettre en place l'organisation de la consultation du peuple.

Un sondage effectué par IMAS du 5 au 7 juillet donne la victoire du OUI (à la destitution du président) avec 65%.

Chaque camp fourbit ses armes: l'USL pour destituer le président, le PD-L pour maintenir Traian Băsescu jusqu'au terme de son mandant en 2014.

vendredi 6 juillet 2012

Le Président roumain suspendu

Il y a quelques minutes, les parlementaires roumains se sont exprimés: 256 voix se sont portées sur la suspension du Président Băsescu (114 ont voté contre). Un référendum doit maintenant avaliser ce choix. Il aura lieu le 29 juillet prochain. Le Président par intérim est le président du Parti National-Libéral, Crin Antonescu, élu président du Sénat, pour l'occasion, il y a 3 jours.


Que Dieu protège la Roumanie!

jeudi 5 juillet 2012

Roumanie: destitution du président enclenchée, malgré les critiques des ONG

La coalition de centre gauche au pouvoir en Roumanie a enclenché les procédures pour la destitution du président de centre droit Traian Basescu, alors que des ONG et la presse dénoncent une "dérive antidémocratique" et des "atteintes à l'Etat de droit sans précédent".
"Le document visant la suspension du président de ses fonctions est prêt et sera déposé auprès des bureaux permanents du
Parlement dans l'après-midi", alors qu'une session extraordinaire sera convoquée jeudi et vendredi, a indiqué le vice-président de la Chambre, Viorel Hrebenciuc.

Ce texte d'une vingtaine de pages accuse M. Basescu d'avoir "sapé la démocratie
", "enfreint la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice" ou encore "provoqué des crises dans les rapports entre la présidence et les principales autorités publiques".
L'Union sociale-libérale (USL, majorité), formée du Parti social-démocrate (PSD), du Parti national libéral (PNL) et du petit Parti conservateur, dont le président fondateur Dan Voiculescu a été reconnu par la justice comme collaborateur de l'ex-police politique, la redoutable Securitate, reproche également au président d'avoir "enfreint les droits et les libertés" des Roumains.

Selon la loi fondamentale, le président peut être suspendu de ses fonctions par le Parlement "s'il commet des faits graves violant les dispositions de la Constitution".
Si la proposition de suspension est approuvée, un référendum pour destituer le président sera organisé dans un délai de trente jours.
Le gouvernement a par ailleurs adopté une ordonnance d'urgence limitant les prérogatives de la Cour constitutionnelle, qui n'est plus appelée à se prononcer sur les décisions du Parlement.
Cette modification prive M. Basescu, dont le mandat de cinq ans expire fin 2014, de la possibilité de contester la décision des élus. Les juges constitutionnels pouvaient jusqu'ici bloquer la destitution s'ils l'estimaient contraire à la Constitution.
Dénonçant une "désinformation", le Premier ministre Victor Ponta avait exclu mardi toute modification de la loi sur la Cour constitutionnelle.
"Ce qui se passe actuellement en Roumanie est en dehors des règles constitutionnelles. On assiste à une suspension de la Constitution et à son remplacement par la volonté arbitraire d'une majorité parlementaire", a déclaré à l'AFP le professeur de droit constitutionnel de l'Université de Bucarest Ioan Stanomir.
L'enclenchement de la procédure de destitution intervient au lendemain de la destitution surprise des présidents des deux chambres du Parlement et de l'avocat du peuple, lors de votes dont la légalité a été contestée par des juristes et par le Parti démocrate libéral (PDL, opposition).
Dix ONG réputées ont appelé la Commission européenne à réagir face à cette "dérive antidémocratique", estimant que l'Etat de droit est victime "d'attaques sans précedent" de la part du gouvernement.
"Ceci est un nouvel avertissement depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition sociale-libérale (USL). La dérive antidémocratique continue avec des gestes graves ces derniers jours, qui menacent potentiellement l'indépendance des institutions et la séparation des pouvoirs", écrivent ces ONG dont la branche roumaine du Comité Helsinki, Freedom House, le groupe de réflexion Expert Forum, l'agence Active Watch et le Centre pour un journalisme indépendant.
Après la Commissaire européenne chargée de la Justice, Viviane Reding, et l'ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest Mark Gitenstein, qui s'étaient déclarés inquiets mardi des attaques contre la Cour constitutionnelle, des diplomates ont confié leur "stupéfaction" face aux événements, sous couvert d'anonymat.
Des analystes d'Erste Bank ont eux dénoncé des actions "sans précédent, à la limite de la légalité", alors que l'économiste Laurian Lungu a indiqué au site HotNews.ro que "les effets de la crise politique génèrent un choc négatif supplémentaire pour l'économie" qui se remet difficilement après deux années de récession.
La presse évoquait une "guerre totale" de la majorité contre le camp du président, titrant sur la "dictature du non-droit" (Adevarul) ou encore sur "un assaut violent contre l'Etat de droit" (Romania libera).
M. Basescu avait déjà été suspendu de ses fonctions en mai 2007, cinq mois après l'entrée du pays dans l'Union européenne.
Il avait toutefois retrouvé son poste alors qu'une majorité des Roumains avait voté contre sa destitution lors d'un référendum.
Depuis, sa cote de confiance s'est effondrée, notamment suite à la cure draconienne d'austérité qu'il avait imposée en 2010, en accord avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
AFP, le Parisien du 04/07/2012

Note 1: le document de demande de destitution du Président Basescu comporte 17 pages
Note 2: la date du référendum est fixée au 29/07/2012.

mercredi 4 juillet 2012

Point sur la situation politique en Roumanie

Des élus UMP qui, à quelques semaines des élections, quittent le parti pour rejoindre non pas une autre formation de centre-droit ou de droite, mais tour bonnement le PS. Impensable? C'est ce qui s'est passé en Roumanie et qui a amené la situation que nous connaissons aujourd'hui.

Nombres de députés PD-L (parti du Président Basescu) ainsi que des maires, des présidents de l'équivalent de notre Conseil Général ou de simples élus ont quitté leur parti pour rejoindre les rangs de l'USL (Union Sociale-Libérale formée du PSD et du PNL) alors dans l'opposition.

La motion de censure déposée le 27 avril dernier est votée par 235 députés et sénateurs: le gouvernement Ungureanu est renversé; il n'aura tenu que 3 mois. Les députés des minorités, habituels soutiens du gouvernement ont voté contre cette fois-là.Fin du premier acte.

Début du deuxième acte le 7 mai 2012: le gouvernement Ponta formé de membres du PSD, du PNL et du PC reçoit la confiance du Parlement par 284 voix contre 92.
Commence alors une prise en main des diverses institutions publiques: commissions, comités, agences nationales changent de têtes avec une rapidité déconcertante. Fin du deuxième acte.

Le troisième acte a lieu le 10 juin dernier lors des élections locales à un tour (mode de scrutin modifié quelques jours plus tôt par le nouveau gouvernement). Les élections confirment le rejet du PD-L par la population. Nombreux d'élus ex-PD-L sont réélus sous l'étiquette USL. Ouf! Le siège est sauvé!
Les candidats demeurés fidèles au PD-L sont battus, laminés... Le parti sauve 2 Conseils Généraux et Emil Boc (ex Premier Ministre PD-L) sauve son fauteuil de maire de Cluj-Napoca.

Enfin, quatrième acte, hier mardi 3 juillet: les élus USL du  Sénat et de la Chambre des Députés convoquent une session extraordinaire du Parlement. Objet: révoquer les présidents des deux assemblées.
Roberta Nastase et Vasile Blaga (respectivement Chambre des Députés et Sénat) sont révoqués et remplacés par des membres de l'USL: Crin Antonescu (président du PNL) devient président du Sénat et deuxième personnage de l'Etat, Valeriu Zgonia lui est le nouveau président de la Chambre des Députés.
L'Avocat du Peuple sera révoqué lui aussi et remplacé par un élu PSD.

Les juges de la Cour Constitutionnelle, très critiques à l'égard du nouveau pouvoir, sont eux aussi menacés.
Malgré une accusation de plagiat pour son doctorat, le Premier Ministre Victor Ponta ne démissionne pas. Mieux la commission chargée d'enquêter sur cette affaire est dissoute après avoir rendu son verdict.

Le cinquième acte est en cours de préparation: la destitution du Président Traian Basescu, dernier obstacle à la main mise de l'USL sur le pays.

mardi 3 juillet 2012

Election de Crin Antonescu à la Présidence du Sénat


Crin Antonescu, leader du Parti National Libéral et co-président de l’Union Sociale-Libérale, a été élu mardi président du Sénat, lors d’une session extraordinaire de la chambre haute du Parlement roumain. Il remplace ainsi le démocrate-libéral, Vasile Blaga, leader de la principale formation d’opposition. Ce dernier a dénoncé une séance illégale et a affirmé qu’il contesterait cette élection à la Cour Constitutionnelle.

A son tour, la présidente démocrate-libérale de la Chambre basse, Roberta Anastase, a été évincée de son fauteuil par les députés. Elle a été remplacée par le social-démocrate Valeriu Zgonea.

Les présidents des deux chambres du parlement ne peuvent être révoqués que si le groupe parlementaire dont ils sont issus, en l'occurrence le PDL, demande leur remplacement, notent les experts roumains interrogés par l’AFP.

Par la suite, les sénateurs et les députés ont également révoqué de ses fonctions l’Avocat du peuple, Gheorghe Iancu, tout en installant à ce poste le social-démocrate, Valeriu Dorneanu.

Dans un « appel à la responsabilité » adressé aux leaders de l’USL, de l’Union pour le progrès de la Roumanie et de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, le président roumain, Traian Basescu, les a exhorté à cesser « les actions contre les institutions de l’Etat roumain ». Selon lui, le but des démarches de ces leaders serait de le suspendre des fonctions de chef d’Etat et de mettre la justice sous contrôle politique.




Source: Service français de Radio Roumanie International (03/07/2012)


La Cour constitutionnelle dénonce des attaques du gouvernement


BUCAREST - La Cour constitutionnelle de Roumanie, garante du respect de la Constitution, a dénoncé mardi les attaques sans précédent dont elle fait l'objet de la part du nouveau gouvernement de centre-gauche et a saisi à ce sujet un des organes du Conseil de l'Europe.

Ce rare cri d'alarme de la Cour intervient alors que le Parlement est réuni en session extraordinaire depuis mardi, la coalition au pouvoir, l'Union sociale-libérale (USL) ambitionnant, selon des sources parlementaires citées par les agences de presse, de prendre la présidence des deux chambres et de changer certains juges de la Cour constitutionnelle afin de pouvoir demander plus facilement la destitution du président de centre-droit Traian Basescu.

Le président du Sénat Vasile Blaga, leader du principal parti roumain d'opposition, a dénoncé une tentative de coup d'Etat.

Dans leur communiqué, les juges de la Cour constitutionnelle prennent acte des attaques virulentes que le gouvernement et d'autres institutions publiques ont déclenchées contre la Cour, avec comme point culminant une série de propositions pour démanteler cette institution.

Au vu de la gravité de la situation et des attaques sans précédent, incluant les menaces de révocation de certains juges, la Cour constitutionnelle a saisi la Commission européenne pour la démocratie par le droit dite Commission de Venise, poursuivent les hauts magistrats.

La Commission de Venise est un organe consultatif du Conseil de l'Europe qui veille au respect du patrimoine constitutionnel européen.

Les juges roumains ont également fait appel à la Conférence européenne des cours constitutionnelles, précisent-ils.

Après une décision de la Cour défavorable au gouvernement de centre-gauche arrivé au pouvoir début mai sur la représentation de la Roumanie au Conseil européen, le ministre de la Justice Titus Corlatean avait mis en cause plusieurs juges constitutionnels.

L'USL a officiellement demandé mardi la révocation du président du Sénat, Vasile Blaga qui est membre de l'opposition lors d'une session extraordinaire prévue à 14H00 GMT. Ce dernier a estimé que la convocation de cette session extraordinaire était illégale et a dénoncé une tentative de suspension de la démocratie.

La Roumanie vit une difficile situation de cohabitation depuis début mai et l'arrivée au gouvernement de l'USL après la chute du précédent exécutif de centre-droit sur une motion de censure. Le président Traian Basescu, élu en décembre 2009 pour un mandat de cinq ans, est issu du centre-droit et opposé au gouvernement de M. Ponta.

Des élections législatives sont prévues à l'automne.

Plusieurs ONG dont le centre de réflexion Expert Forum ont dénoncé ces dernières semaines des pressions contre les institutions indépendantes de la part du gouvernement de centre-gauche.

La Fondation Soros a également protesté lundi dans une lettre ouverte contre les pressions inquiétantes de l'exécutif contre les juges.


(©AFP / 03 juillet 2012 14h57) 

Crin Antonescu élu président du Sénat lors d'un vote contesté

BUCAREST - Crin Antonescu, leader du Parti libéral (PNL), membre de la coalition de centre-gauche au pouvoir en Roumanie, a été élu mardi président du Sénat lors d'un vote à la légalité contestée par des spécialistes de droit et par l'opposition démocrate-libérale qui dénonce un coup d'Etat.

M. Antonescu remplace Vasile Blaga, membre du Parti démocrate-libéral (PDL, opposition) qui avait été révoqué quelques minutes auparavant au cours d'une séance extraordinaire convoquée par surprise mardi.

Le PDL essaie, par des déclarations aberrantes sur un soi-disant coup d'Etat, d'escamoter la nouvelle réalité politique, a déclaré M. Antonescu aux journalistes.

De telles déclarations portent atteinte à l'image de la Roumanie à l'étranger, a-t-il ajouté.

M. Blaga avait dénoncé comme illégale la tenue de cette session extraordinaire un peu plus tôt dans la journée, annonçant qu'il porterait plainte contre le sénateur social-démocrate Ioan Chelaru, qui l'a présidée.

Le bureau permanent du Sénat a décidé de cette session mais il n'y a que moi qui puisse le convoquer, avait-il rappelé en dénonçant un coup d'Etat de l'USL, formé du PNL de M. Antonescu et du Parti social-démocrate (PSD) du Premier ministre Victor Ponta.

Selon la Constitution roumaine, le président du Sénat ne peut être révoqué que si le groupe parlementaire dont il est issu, en l'occurrence le PDL, demande son remplacement, a indiqué à l'AFP le spécialiste de droit constitutionnel Ioan Stanomir, professeur à la faculté de sciences politiques de Bucarest.


(©AFP / 03 juillet 2012 17h41)