mardi 9 octobre 2012

Bucarest: Le Palais Cantacuzino


Muzeul National George Enescu-Palatul Cantacuzino, Bucuresti














Le Label du Patrimoine européen est présent en Roumanie aussi, attaché à plusieurs bâtiments. Parmi eux – le Palais Cantacuzino (Cantacuzène) de Bucarest, qui accueille le Musée national « George Enescu ». Sis au 141 Calea Victoriei (avenue de la Victoire), ce bâtiment est un des plus beaux et des plus imposants d’un coin de Bucarest qui n’est pas en manque de tels monuments. 

Laura Manolache, directrice générale du Musée national « George Enescu », présente les éléments essentiels de l’histoire du bâtiment : «Le palais est le produit de la volonté de l’homme le plus riche de la Roumanie de la fin du 19e et du début du 20e siècles, Gh. Grigore Cantacuzino, appelé aussi le Nabab, qui détenait une immense propriété foncière dans le sous-sol de laquelle il y avait même du pétrole. Chef du parti conservateur, ancien premier ministre, Gh. Grigore Cantacuzino était le maire de la capitale au moment où il a décidé de se faire bâtir la demeure la plus luxueuse de Bucarest. Il a choisi un jeune et prometteur architecte, Ioan Berindei de son nom, ainsi que plusieurs peintres roumains très connus de l’époque : G.D. Mirea, Nicolae Vermont et Costin Petrescu, l’auteur de la fresque qui orne la grande salle de l’Athénée roumain. »

Le palais Cantacuzino, dont le style éclectique d’une richesse exceptionnelle attire tous les regards, est orné des armoiries princières de la famille des Cantacuzène, posées sur le fronton circulaire au-dessus de l’entrée principale. Le fameux auvent protège deux énormes copies des lions qui ornent le Palais des Tuileries, à Paris.

Qu’est-ce qui a lié la propriété des Cantacuzène à George Enescu ? La réponse est à trouver dans la personnalité très spéciale de Maruca Rosetti-Tescanu, épouse Cantacuzino par son mariage avec un des fils du Nabab, qui a épousé en secondes noces le grand compositeur. Le couple Maruca – George Enescu a habité peu de temps dans cet immeuble, lui préférant, de toute façon, la petite villa derrière le palais, qui abrite aujourd’hui la Maison - Musée « George Enescu ». D’allure beaucoup plus modeste, en harmonie avec la modestie du compositeur, la villa est imprégnée d’une atmosphère Belle-Epoque. On y trouve des objets personnels du maître et de son épouse, témoignages à valeur unique, surtout rassemblés dans la chambre d’Enescu et dans le petit salon où le couple recevait ses amis. George Enescu quittait ce monde en 1955.

Quelle fut l’histoire du palais Cantacuzino après cette date, c’est à Laura Manolache de nous le dire : « En 1956, une année après le décès de George Enescu, Maruca continue un plan mis en page avec son mari et sollicite à l’Etat roumain de créer un musée à la mémoire du compositeur. Elle a voulu y léguer tout le patrimoine hérité en tant que veuve d’Enescu. Le Musée, effectivement fondé en juin 1956, a reçu de la part de Maruca Cantacuzino les cinq violons d’Enescu, ses pianos, ses manuscrits, sa correspondance, des photos etc. L’Etat roumain allait lui payer en échange une rente viagère de 3000 francs français, qu’elle a touchée pendant 13 ans, jusqu’à sa mort en 1969. En 1967, Maruca a donné au musée cet immeuble de Calea Victoriei (avenue de la Victoire), le palais Cantacuzino avec ses trois ailes. »

Le Musée national „George Enescu” a aujourd’hui trois sections : le palais proprement-dit, la villa « Luminiş » (Clairière) de Sinaia et la section « Dumitru et Alice Rosetti-Tescanu » de Tescani. Dans toutes ces trois filiales, le musée accueille des manifestations culturelles et musicales, qui rappellent les soirées et les récitals du temps où George Enescu et Maruca Cantacuzino régnaient en maîtres sur la vie culturelle de Bucarest. (aut. : Christine Leşcu ; trad : Ileana Ţăroi)

Source: Radio Romania International (21/09/2012)

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Lors de votre séjour à Bucarest, je vous recommande la visite du musée George Enescu, abrité dans le Palais Cantacuzino.

www.georgeenescu.ro





Entrée du Palais Cantacuzino

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